Porte-Voix, de l’intime au politique, le public face à l’expo
En 2023, les Territoires de la Mémoire ont consulté les citoyens autour de deux questions : Qui êtes-vous ? Qu’exigez-vous pour le futur ? L’expo Porte-Voix ! De l’intime au politique met en lumière ce panel qui comptabilise 1362 voix et prend la forme d’une exposition touchante au cœur de La Cité Miroir. Après 3 mois d’ouverture et plus de 2000 visiteurs, on a demandé à Clara Derhet, à l’initiative de ce projet, un retour sur l’aventure Porte-Voix.
Quel est l’objectif principal de cette mise en lumière ?
On voulait renforcer la voix des moins audibles, à savoir les femmes et les jeunes. L’expo sert à amener encore plus loin ce qui a été débattu, dit et amené pendant le projet de la récolte. On a également envoyé une lettre ouverte aux politiques, c’était la promesse : ‘Exprimez-vous, on portera vos voix’. Et la récolte de paroles n’est pas terminée, le public peut encore s’exprimer dans l’expo.
Quelles revendications t’ont le plus surpris ?
J’ai plus été surprise par le nombre que par le contenu des idées, car beaucoup allaient dans le même sens. Nous avons rassemblé quatre enjeux de société qui ressortaient particulièrement : la question de l’éducation de la jeunesse, la question des discriminations, la question de la justice sociale et la question du climat.
Peux-tu partager quelques souvenirs marquant de ce projet ?
En tant qu’animatrice, la plupart des moments marquants ont eu lieu lors d’animations et d’ateliers. Il y a eu des moments très sensibles où les participants nous ont raconté des choses intimes et pleines de sens. Cela nous a prouvé à quel point l’intime est étroitement lié au politique. Quand on propose aux citoyens des espaces-temps pour échanger et discuter des réalités de la vie, il se passe quelque chose de puissant. Ça relie les gens entre eux, ça leur fait prendre conscience que ce qu’ils vivent n’est pas de leur faute, qu’il y a un vrai problème de société.
L’expo est visible à La Cité Miroir jusqu’au 9 juin.